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Combien de Mondes ? 8 milliards !

La génétique, l'épigénétique, le climat, la culture locale, l'Histoire... soit des centaines de milliers (millions ? milliards ?) de déterminants dans des proportions différentes d'un individu à l'autre, avant même la naissance.

Bref, chacun est unique dans sa perception du monde, ses valeurs, ses préoccupations pour la survie de lui-même, de son groupe, de ses croyances... 8 milliards de Mondes différents sur une seule Terre.

Comme l'exprime dans cette vidéo le psychologue et Prix Nobel d'économie qui vient de nous quitter Daniel Kahneman (mars 2024), nous sommes littéralement farcis de biais divers, préjugés trop souvent insurmontables, partis pris menant à l'injustice etc.


Et pourtant, il nous faut trouver un terrain commun acceptable pour tous... Nous ne pouvons pas continuer à nous affronter périodiquement ("guerre de territoire et/ou de civilisation"), à accepter la domination des tous par quelques-uns, à attendre que les autres fassent des efforts sur les émissions de CO2 avant de s'y mettre nous-mêmes etc.

Une utopie ou une question de vie et de mort ?
Mais la démocratie, l'abolition de l'esclavage, les droits de l'Humain - dont ceux des femmes - étaient des utopies il n'y a pas si longtemps, même si leur généralisation n'est pas totalement acquise pour l'instant. La coopération est en marche - malgré quelques soubresauts de trahisons ici ou là - car la survie est à ce prix comme le montre notamment le jeu du dilemme du prisonnier (https://illusionlibrearbitre.blogspot.com/2024/05/un-sacre-dilemme-pour-la-morale.html) et l'utopie serait de croire que l'on peut continuer comme ça sans remettre en cause nos croyances par défaut.

Tout semble se passer comme si chacun vivait dans son bunker culturel identitaire (religion / rituels / morale / valeurs du lieu et du moment...) avec quelques sorties punitives erratiques contre le bunker voisin. 


En poussant la métaphore, tous ces bunkers encerclent une place commune (agora ?) formée des besoins humains - et plus généralement du vivant -, d'une nécessaire coopération, d'une plus grande tolérance (sans tout tolérer)... soit le plus Grand Commun Diviseur (PGCD) des bunkers. D'après une étude des plus sérieuses (la mienne), 99,32 % des discussions dans les médias et les foyers concernant la "communauté humaine" (politique / économique etc.) sont du même niveau que les discussions sur les goûts et les couleurs.

Parlant de couleurs, prenons l'exemple de la "préférence nationale" (priorité nationale), concept  théorisé et promu par certains groupes politiques, notamment d’extrême droite ; soit une politique visant à donner la priorité aux nationaux d'un pays dans l'attribution de certains droits, prestations ou services, par opposition aux non-ressortissants. Cette politique peut s'appliquer à différents domaines tels que l'emploi, le logement, l'accès aux soins ou encore l'allocation de ressources financières afin de protéger - selon la droite -  la cohésion sociale et la stabilité politique du pays, lutter contre le dumping social et la concurrence déloyale en limitant l'immigration économique, en freinant la course au moins-disant salarial et social et en incitant les employeurs à embaucher en priorité des travailleurs locaux...

Soit. Mais en accordant des traitements différenciés selon la nationalité, la préférence nationale crée des discrimination illégales, injustifiables et contraires aux principes garantis par les conventions internationales et les constitutions nationales. Du point de vue économique cette fois, certaines études* montrent que la restriction de l'immigration et la limitation de l'accès aux marchés du travail et du logement peuvent entraîner des pertes de productivité et de croissance économique, ainsi qu'une augmentation des prix et une baisse de la qualité des biens et des services proposés. En opposant les nationaux aux étrangers, la préférence nationale contribue à creuser les clivages identitaires et à alimenter les discours xénophobes et racistes, minant ainsi le vivre ensemble et la solidarité entre les citoyens.

Toujours cette question de la place du curseur entre d'un côté le "moi d'abord" (America first) et ma survie personnelle, et de l'autre l'égalité des droits humains et la survie du groupe : dilemme entre trahison et coopération si l'on se réfère au dilemme du prisonnier sus-cité. 
Et tout ceci est histoire d'idéologie car s'il existe 8 milliards de Mondes, il n'existe en fait que deux visions concurrentes possibles : la vision spiritualiste (idéaliste) et la vision matérialiste (naturaliste scientifique), chacune se déclarant légitime pour réguler l'agora commune (justice / économie / politique etc.). 

Ce qui revient à poser un question princeps à toute discussion : d'où parle-t-on quand on émet un avis, une conviction, une injonction normative ? Avez-vous souvenir d'un débat de fond sur le sujet ? Une émission ? Un article ?

C'est tout l'objet de la vidéo ci-dessous... avec une décision / responsabilité personnelle à prendre si l'on souhaite gommer en partie le défaut... de penser par défaut, ce qui engage parfois à devoir penser "contre son cerveau" ( voir https://illusionlibrearbitre.blogspot.com/2024_06_23_archive.html).