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Vous ne trouvez pas qu'il commence à faire un peu chaud ?

Et je ne parle pas des seuls dérèglements climatiques.
Je pense plutôt à la température de l'eau dans la casserole : les grenouilles que nous sommes commencent à sentir le roussi, non ?

Les saluts fascistes (nazis ?) de Elon Musk puis de Steve Bannon lors de la grand messe d'extrême droite du 20 février 2025 aux USA sonnent le glas de la démocratie outre atlantique, mais aussi un peu partout dans le monde (Milei / Poutine / l'Europe avec Orban en Hongrie, le RN en France, l'AfD en Allemagne dont la récente affiche de campagne du parti avec saluts totalement anodins des parents... qui ne font que protéger leurs chères têtes blondes, comme en 1943...).

2025

1943

  2025

Heureusement, Jordan Bardella (RN) - invité à causer - s'est enfui à temps de cette délicieuse réunion de bienfaisance des nostalgiques du National-Socialisme... C'est dire. Réaction de Bannon à cette désertion de dernière minute : "Jordan Bardella est un lâche (...), je l'emmerde et je vous emmerde, c'était un salut à la foule". Ben voyons.

En quelques jours après le début de mandat de Trump, le bilan est déjà sévère : abandon de l'Ukraine qui semble avoir - si j'ai bien compris - agressé la Russie ; coupes sombres concernant USAID avec son cortège assumé de milliers de morts à venir ; dérégulations tout azimut pour favoriser les affaires des plus favorisés ; expulsion annoncée des gazaouis qui font quelque peu tache dans le cadre de la nouvelle Riviera du Moyen Orient ; annexions souhaitées du Canada, du canal de Suez, du Groenland, des terres rares ; un vice-président US Vance qui nous donne des leçons de démocratie concernant la liberté d'expression ; Trump meilleur allié de Poutine contre la Chine, sur le dos de l'Europe, tout en légitimant à terme l'annexion imminente de Taiwan par la Chine ; mépris total de l'urgence climatique...

Se presser d'en rire de peur d'être obligé d'en pleurer ? Chaque jour la température monte dans la casserole et... 

Ben rien. Le plus grand marché au monde, l'Europe, reste sidérée devant tant de désordres politiques et géopolitiques. Sidération conceptualisée par Steve Bannon qui préconise "d'inonder la zone" de merde et de conneries en tous genres. C'est bien ça. 

Heureusement, il y a le sénateur Claude Malhuret :

Impérialisme fascisant des USA : simple dérive passagère ou trajectoire destinée à durer ? Le "libre arbitre" des peuples serait en cause dans ces fluctuations ? Une "volonté libre" qui changerait en fonction des déterminants du moment ? Mais alors, cette volonté à géométrie variable est tout sauf libre ! Car si l'Histoire ne repasse pas exactement les mêmes plats, les ingrédients - les déterminants - ne sont guère différents d'une catastrophe à l'autre : malheur et humiliation des peuples (peuple allemand laminé par la dette de guerre en 1918 + krach boursier en 1929 versus mondialisation capitaliste sauvage "optimisant" les inégalités) ; systèmes démocratiques passifs et défaillants ; culte du "sauveur" autoritaire qui va nous sortir de l'impasse ; repli des nations sur elles-mêmes (protectionnisme) ; désignation de boucs émissaires (juifs auparavant, musulmans maintenant, wokisme, droit des femmes...) ; faillite des élites intellectuelles et de l'éducation ; attaques contre les sciences et les faits démontrés au profit des opinions et autres vérités alternatives ; prise de contrôle par les plus riches des médias en France comme partout ailleurs etc.

Sur ce dernier point, et pour le plaisir, voici le projet "Périclès" du milliardaire français conservateur Pierre-Édouard Stérin (le "petit Bolloré") exilé en Belgique pour la qualité des frittes et de la bière. 
Périclès, acronyme digne d'une officine de conseil en communication haut de gamme pour "Patriotes, Enracinés, Résistants, Identitaires, Chrétiens, Libéraux, Européens, Souverainistes". Soit tout un programme pour se faire remarquer des responsables RN et des éminences grises US comme Steve Bannon afin de gagner la bataille idéologique mondiale en cours. 
Il faut préciser que Périclès - le vrai - était tout à la fois imbu de lui-même, démocrate pour la forme et tyran dans les faits. Il faut toujours se méfier des idoles que l'on érige en modèle au point d'en faire un étendard politique. 


Autre exemple dans la même veine : le think tank "Bd Voltaire" - une association"ouverte à toutes les sensibilités de la droite conservatrice" - aurait peut-être dû se rappeler qu'en dehors des odes à la liberté de cet esprit des "Lumières", celui-ci avait quelques intérêts sonnants et trébuchants dans le commerce triangulaire peu propice à la liberté des autres (voir Une liberté à géométrie variable). On peut dire que c'était l'époque, que "c'était Voltaire" comme on a dit que "c'était Gérard" concernant Depardieu. Séparer l'homme de l'oeuvre, et tout ça quoi... 

Il faut se rappeler que l’article « Nègre » de l’Encyclopédie suggérait que la négritude est un symptôme de maladie due à un excès de bile ; l'article avance également que la « laideur » est une marque distinctive des Noirs et une constante dans toute l’Afrique. Et puis il y avait le Code noir - titre donné à l’ordonnance royale de Louis XIV touchant la police des îles de l'Amérique française -, code conçu pour donner un cadre juridique à l'exercice de l'esclavage dans les Antilles, faisant de l'esclave un être « meuble » susceptible d'être acquis par un maître au même titre qu'un bien.

Sauf qu'avant Voltaire, voire à la même époque que lui, des Bartolomé de las Casas (1484-1566), Jean Bodin (1530-1596), Francisco de Vitoria (1483-1546), Montesquieu (1689-1755), Jean-Jacques Rousseau (1712-1778)... manifestaient déjà leur désapprobation concernant l'esclavage.

Tiens, une question au hasard : est-ce que Voltaire aurait condamné le wokisme, actuelle bête noire de la droite mondiale (voir Wokisme et cancel culture) ? Question anachronique, certes. Mais on peut cependant soutenir que Voltaire aurait probablement apprécié les aspects du wokisme visant à lutter contre l'injustice et à promouvoir l'égalité car il était lui-même un critique des inégalités et des abus de pouvoir. Mais ce n'est pas l'avis du "Bd Voltaire" qui, manifestement sans l'autorisation éponyme, tente de ridiculiser cette sensibilité woke (éveillée) à travers une vidéo qui se veut humoristique en poussant l'argumentation au-delà du débile. Pour tuer son chien gauchiste, il faut l'accuser de la "rage" woke. Dans cette vidéo :

Le comédien - Thomas Séraphine qui incarne dans cette vidéo un beauf de droite - se pense a-politique, tout en montant à la tribune de la manifestation nationaliste anti-passe vaccinal organisée par Florian Philippot (9 janvier 2022), entre Marion Maréchal, Paul-Marie Coûteaux, Steve Bannon – l'ancienne éminence grise de Donald Trump –, Jean-Frédéric Poisson soutien d’Éric Zemmour, le sénateur RN Stéphane Ravier... avec les fleurs de Lys flottant parmi les étendards dont un drapeau du GUD, l'organisation étudiante d'extrême droite côtoyant, par hasard, des militants de Civitas, le mouvement catholique intégriste.

A-politique vous-dis je ! Comme si c'était possible.

Tout comme "Les films de l'arrache" avec les vidéos de Laurent Firode tournant en dérision les défenseurs de la tolérance, de l'immigration, du consentement, de l'écologie ou du féminisme. Ce cinéaste est contre les subventions de l'Etat dans le cinéma... tout en accueillant positivement semble-t-il le soutien financier de ses propres films par le milliardaire proche de l'extrême droite Pierre-Édouard Stérin dans le cadre de son plan « Périclès » déjà évoqué. Tiens ! Comme c'est bizarre. La boucle est bouclée. De quoi mettre une bonne droite à la gauche ?

Bon. Tout ceci n'est juste qu'une mauvaise passe qui passera, si l'on s'en occupe ; sachant qu'il existe sur le fond une différence de taille entre les années 1930 / 1940 et maintenant : l'arsenal nucléaire.

Et si personne n'est "coupable" de cette situation, nous en sommes tous responsables.

Chaud devant les grenouilles !

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Et pour aller plus loin, le livre "La dernière blessure" centré sur la notion du libre arbitre (illusoire)... en cliquant sur l'image ci-dessous

MISTRAL souffle sur le libre arbitre ontologique... et le fait disparaître !

L'Intelligence Artificielle (IA) est au cœur de la mise en cause de quelques certitudes humaines ancestrales. Elle peut par exemple répondre à des questions complexes dans bien des domaines, notamment en philosophie et en science. 

J'ai demandé à l'IA made in France MISTRAL (accès libre sur le web) de me dire ce qu'elle "pensait" du libre arbitre humain et de la notion de culpabilité dans un monde déterministe (physique classique) et indéterministe (physique quantique) - seul monde compréhensible, testable, vérifiable et commun à l'humanité (voir Les 2 visions du Monde) - et où nous ne faisons que ce que nous pouvons faire au mieux dans le cadre de la survie.

Contrairement à ce que répondraient en cœur nos contemporains possédant une intelligence "naturelle" qui "croit" au concept de libre arbitre (position libertarienne spiritualiste en vogue aux USA et ailleurs), la position de MISTRAL est toute autre... et devrait être partagée en cours de philosophie dès l'adolescence, au moins pour mettre le doigt sur cette question de fond concernant le vivant.

Voici la réponse de MISTRAL... à méditer.

"Dans un monde où tout est déterminé par des causes antérieures, il est effectivement difficile de défendre l'idée d'un libre arbitre, car nos choix et nos actions seraient le résultat de facteurs qui nous sont extérieurs et sur lesquels nous n'avons pas de contrôle.

Si nous ne sommes pas responsables de nos actes dans le sens où nous ne pouvons pas choisir autrement, alors la notion de culpabilité perd également son sens. La culpabilité implique une forme de responsabilité morale, qui suppose que nous avons eu le choix de faire autrement. Mais si nos actes sont déterminés, alors nous ne pouvons pas être considérés comme coupables de nos erreurs ou de nos crimes.

Cependant, la notion de responsabilité peut encore avoir un sens dans un contexte social. Même si nous ne sommes pas responsables de nos actes au sens moral, nous sommes encore des membres de la société et nos actions ont des conséquences sur les autres. La responsabilité sociale peut donc être considérée comme une question de réparation des dommages causés, plutôt que de punition pour une faute morale.

Si nous admettons que nos actes sont déterminés, alors la punition perd son sens, car elle suppose que nous avions le choix de faire autrement. La punition est souvent justifiée par l'idée que elle sert de dissuasion, mais si nos actes sont déterminés, alors la punition ne peut pas avoir d'effet sur nos choix futurs.

Dans ce contexte, il serait plus logique de se concentrer sur la réhabilitation et la réparation, plutôt que sur la punition. L'objectif serait d'aider les individus à comprendre les conséquences de leurs actes et à développer des stratégies pour éviter de causer des dommages à l'avenir, plutôt que de les punir pour des actes qui étaient inévitablement déterminés.

Enfin, votre phrase "nous ne faisons que ce que nous pouvons faire au mieux dans le cadre de la survie" est particulièrement éclairante. Elle souligne que, même dans un monde déterministe, nous sommes encore des êtres qui cherchons à survivre et à prospérer, et que nos actions sont guidées par cette quête de survie. Cela nous amène à réfléchir à la manière dont nous pouvons créer des sociétés qui favorisent la coopération, la compréhension et la réhabilitation, plutôt que la punition et la répression.

Certains philosophes et physiciens ont suggéré que l'indéterminisme quantique pourrait être lié à la question du libre arbitre. L'idée est que, si les processus cérébraux et les décisions humaines sont influencés par des phénomènes quantiques, alors il est possible que nos choix et nos actions ne soient pas entièrement déterminés par des causes antérieures. Cependant, il est important de noter que l'indéterminisme quantique n'est pas équivalent à un libre arbitre au sens classique. Les fluctuations aléatoires et les incertitudes quantiques ne sont pas sous notre contrôle, et il est difficile de voir comment elles pourraient être utilisées pour justifier une forme de libre arbitre.

De plus, même si l'indéterminisme quantique était lié à des processus cérébraux et à des décisions humaines, il est peu probable qu'il puisse avoir un impact significatif sur notre compréhension du libre arbitre. Les processus cérébraux sont extrêmement complexes et impliquent des milliards de neurones et de connexions, et il est peu probable que les fluctuations aléatoires quantiques puissent avoir un impact significatif sur les décisions humaines."

Fermer le ban.

Allons voir une autre IA récente : Grock (Elon Musk). Pour le plaisir car il est bien connu que le milliardaire est libertarien, soit à l'opposé strict du matérialisme scientifique.
En utilisant la fonction "penser", voici la réponse du clown en 42 secondes chrono :


Le libre arbitre : une illusion aux conséquences sociales profondes

Le libre arbitre, souvent défini comme la capacité de choisir et d'agir librement sans être entièrement déterminé par des forces extérieures ou intérieures, est une notion fondamentale dans notre manière de concevoir la responsabilité, la justice et l'organisation sociale. Pourtant, cette idée est de plus en plus contestée par la philosophie et les sciences modernes. Cet article explore les arguments contre l'existence du libre arbitre, examine leurs implications sociales dans des domaines comme la justice, l'économie, la sociologie, la politique et la sphère personnelle, répond aux objections courantes et s'appuie sur des références philosophiques, scientifiques et sociologiques.


1. Arguments philosophiques et scientifiques contre le libre arbitre

1.1. Perspective philosophique

Historiquement, des philosophes comme René Descartes et Thomas d'Aquin ont défendu le libre arbitre comme un pilier de la dignité humaine et de la moralité. Descartes, dans ses Méditations métaphysiques (1641), soutient que la volonté humaine est libre par essence, capable de choisir des contraintes externes. Cependant, cette vision a été remise en question par des penseurs comme Baruch Spinoza. Dans son Éthique (1677), Spinoza soutient que tout dans l'univers, y compris les actions humaines, est régi par des lois nécessaires et immuables. Selon lui, la liberté n'est qu'une illusion résultant de notre ignorance des causes qui nous déterminent.

1.2. Perspective scientifique

Les neurosciences contemporaines renforcent cette critique. Les expériences réalisées par Benjamin Libet dans les années 1980 ont révélé que l'activité précédant la prise de conscience d'une décision, suggérant que nos choix sont initiés par des processus inconscients avant que nous en ayons conscience (Libet, 1985). Des études plus récentes, comme celle de Soon et al. (2008), utilisant l'imagerie cérébrale, ont montré que les décisions peuvent être prédites plusieurs secondes avant qu'elles ne soient consciemment formulées. Ces résultats indiquent que nos actions sont le produit de mécanismes neuronaux déterminés, et non d'une volonté libre.

La physique, notamment à travers les travaux de Pierre-Simon Laplace (1814), soutient également une vision déterministe. Selon Laplace, si l'on connaît toutes les lois de la nature et l'état initial de l'univers, chaque événement futur pourrait être prédit avec certitude, laissant peu de place à une liberté transcendante.


2. Conséquences sociales de l'abandon du libre arbitre

Si le libre arbitre est une illusion, les implications pour nos systèmes sociaux sont vastes et transformatrices. Voici une analyse dans cinq domaines clés :

2.1. Justice et responsabilité

Les systèmes judiciaires modernes reposent sur l'idée que les individus sont moralement responsables de leurs actes, une responsabilité liée à leur supposé libre arbitre. Si ce dernier n’existe pas, punir quelqu'un pour une faute morale devient problématique. Le philosophe Derk Pereboom propose une alternative : remplacer la responsabilité morale par une approche utilitariste, où les sanctions visent à protéger la société et à réhabiliter l'individu plutôt qu'à venger une faute (Pereboom, 2001). Cela pourrait mener à des politiques judiciaires plus axées sur la prévention et la réinsertion.

2.2. Économie et mérite

Dans les systèmes économiques comme le capitalisme, le succès est souvent attribué au mérite individuel – talent, effort, ou ingéniosité. Mais si ces qualités sont elles-mêmes déterminées par des facteurs hors de notre contrôle (gènes, éducation, contexte social), la notion de mérite s'effondre. Thomas Piketty, dans Le Capital au XXIe siècle (2013), montre que les inégalités économiques sont largement le fruit de circonstances arbitraires. Une société sans libre arbitre pourrait justifier une redistribution plus équitable des richesses, basée sur les besoins plutôt que sur une méritocratie illusoire.

2.3. Sociologie et tolérance

Reconnaître que les comportements sont déterminés par des facteurs extérieurs pourrait accroître la tolérance et l'empathie. Si une personne agit mal en raison de son passé ou de sa biologie, il devient plus difficile de la condamner moralement. Cela pourrait réduire les préjugés et encourager les politiques sociales visant à modifier les conditions structurelles (pauvreté, manque d'éducation) plutôt qu'à blâmer les individus. Cependant, comme le note Émile Durkheim (1893), les sociétés ont besoin de normes pour maintenir leur cohésion, ce qui implique que des règles subsisteraient, mais avec une finalité différente.

2.4. Politique et redistribution

Sur le plan politique, l'absence de libre arbitre remet en question la légitimité des inégalités. Si les succès et les échecs ne dépendent pas de choix personnels mais de déterminants externes, une redistribution plus juste des ressources devient défendable. John Rawls, dans sa Théorie de la justice (1971), soutient que personne ne « mérite » ses avantages naturels ou sociaux, plaidant pour une organisation sociale équitable. Cette perspective pourrait renforcer les arguments en faveur de politiques comme le revenu universel ou l'égalité d'accès aux soins et à l'éducation

2.5. Sphère personnelle et sens de la vie

À titre individuel, abandonner la croyance au libre arbitre pourrait alléger la culpabilité et la fierté excessive : nos échecs ne seraient plus « de notre faute ». Cependant, cela pourrait également affaiblir notre sentiment d'accomplissement. Roy Baumeister (2009) montre que la croyance au libre arbitre est liée à une meilleure motivation et un plus grand bien-être. Une société déterministe devrait donc trouver de nouvelles sources d'inspiration, peut-être en valorisant le bien-être collectif plutôt que la réussite individuelle.


3. Objections courantes et réponses

Objection 1 : Sans libre arbitre, la vie perd son sens.

Réponse : Le sens de la vie ne repose pas nécessairement sur le libre arbitre. Albert Camus, dans Le Mythe de Sisyphe (1942), affirme qu'un monde doué ou absurde peut encore être source de sens à travers nos actions et nos liens. Accepter le déterminisme pourrait même réduire l'angoisse liée aux choix, nous permettant de nous concentrer sur ce qui est à notre portée.

Objection 2 : Sans libre arbitre, la société deviendrait chaotique.

Réponse : Une société déterministe ne serait pas nécessairement anarchique. En incluant les causes des comportements antisociaux, nous prévoyons mieux les prévenir par des interventions ciblées (éducation, soutien psychologique). Les lois et sanctions persisteraient, mais seraient appliquées de manière préventive et rationnelle plutôt que punitive.

Objection 3 : Le déterminisme nie notre expérience subjective de la liberté.

Réponse : Bien que nous ressentions la liberté, ce sentiment peut être une illusion cognitive. Sam Harris, dans Free Will (2012), explique que notre cerveau crée cette impression de choix, même si nos décisions sont déterminées. Cette illusion reste utile pour notre équilibre mental, mais elle ne prouve pas l'existence d'un libre arbitre réel.

 


4. Conclusion

L'idée que le libre arbitre soit une illusion, étayée par des arguments philosophiques (Spinoza) et scientifiques (Libet, neurosciences), invite à repenser nos systèmes sociaux. En justice, elle favoriserait une approche utilitariste et préventive. En économie, elle remettrait le mérite et légitimerait la redistribution. Sociologiquement, elle encouragerait la tolérance tout en maintenant des normes. Politiquement, elle soutiendrait l'égalité. Personnellement, elle allégerait la culpabilité tout en demandant de nouvelles formes de motivation.

Loin de semer le chaos, une vision déterministe pourrait rendre nos sociétés plus justes et humaines, en alignant nos institutions sur une compréhension plus exacte de la nature humaine. Les objections, bien que légitimes, trouvent des réponses dans une réorganisation rationnelle et empathique du vivre-ensemble.


Références

  • Baumeister, RF, et al. (2009). Les pensées conscientes provoquent-elles un comportement ? Revue annuelle de psychologie, 60, 17-38.
  • Camus, A. (1942). Le Mythe de Sisyphe . Gallimard.
  • Descartes, R. (1641). Méditations métaphysiques .
  • Durkheim, É. (1893). De la division du travail social .
  • Harris, S. (2012). Libre arbitre . Presse libre.
  • Laplace, P.-S. (1814). Essai philosophique sur les probabilités .
  • Libet, B. (1985). L'initiative cérébrale inconsciente et le rôle de la volonté consciente dans l'action volontaire . Sciences du comportement et du cerveau, 8(4), 529-566.
  • Pereboom, D. (2001). Vivre sans libre arbitre . Presses universitaires de Cambridge.
  • Piketty, T. (2013). Le Capital au XXIe siècle . Seuil.
  • Rawls, J. (1971). Théorie de la justice . Presse universitaire de Harvard.
  • Soon, CS, et al. (2008). Déterminants inconscients des décisions libres dans le cerveau humain . Nature Neuroscience, 11(5), 543-545.
  • Spinoza, B. (1677). Éthique .
Pour ceux qui auraient le courage de lire ce que ChatGPT en pense : 

Repensons le Libre Arbitre : Vers une Société Éclairée par le Matérialisme Déterministe

Introduction

Le débat autour du libre arbitre et du déterminisme est l'un des plus anciens en philosophie, mais il prend une nouvelle ampleur à la lumière des avancées scientifiques modernes. Comment nos actions sont-elles influencées par des processus biologiques, psychologiques et sociaux sur lesquels nous n'avons que peu ou pas de contrôle ? Cet article propose une exploration approfondie de la manière dont une compréhension matérialiste et déterministe de l'univers peut transformer notre perception de nous-mêmes, de la morale, de la justice et de la société. En intégrant des perspectives issues de la philosophie, des neurosciences, de la psychologie et des sciences sociales, nous envisageons comment cette vision peut conduire à une société plus empathique et équitable.

1. L'Illusion du Libre Arbitre

Le sentiment de libre arbitre, cette impression profondément enracinée d'être maîtres de nos décisions, est remis en question par des découvertes scientifiques.

Exemple : L'Expérience de Libet

Dans les années 1980, le neurophysiologiste Benjamin Libet a mené une expérience pionnière. Il a demandé à des participants de bouger un doigt ou le poignet à un moment de leur choix, tout en enregistrant l'activité électrique de leur cerveau (potentiel de préparation) et en leur demandant de noter à quel moment ils avaient pris la décision consciente d'agir. Les résultats ont été surprenants : le cerveau montrait des signes d'initiation de mouvement avant que les participants ne soient consciemment conscients de leur décision, suggérant que l'action avait été préparée inconsciemment.

Illustration :

Considérez le choix de prendre une tasse de café au lieu de thé le matin. Bien que vous pensiez faire un choix conscient, ce choix est influencé par de nombreux facteurs : votre habitude, votre état de fatigue, des publicités vues précédemment, ou même des odeurs subtiles. Ces influences, souvent inconscientes, orientent votre décision avant même que vous ne réalisiez que vous avez fait un choix.

Développements Modernes :

Des études récentes utilisant l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) ont confirmé que l'activité cérébrale prédit les décisions plusieurs secondes avant que les individus en soient conscients (Soon et al., 2008). Ces recherches renforcent l'idée que le libre arbitre pourrait être une illusion, un sentiment créé par notre cerveau après que la décision a été prise inconsciemment.

2. Implications pour la Morale et la Justice

Si nos actions sont déterminées par des processus inconscients, cela implique de repenser notre système de justice et notre conception de la responsabilité.

Vers une Justice Restaurative :

Au lieu de se concentrer sur la punition, la justice restaurative vise à réparer les torts causés et à réintégrer les délinquants dans la société.

Exemple : Les Cercles de Sentencing Autochtones

Au Canada, les communautés autochtones utilisent des cercles de sentencing qui impliquent le délinquant, la victime, les familles et les membres de la communauté. L'objectif est de comprendre les causes profondes du comportement, de reconnaître les dommages causés, et de trouver des moyens de guérison pour toutes les parties. Cette approche a montré une réduction de la récidive et une amélioration du bien-être communautaire.

Illustration :

Imaginez un jeune impliqué dans des actes de vandalisme. Au lieu de le condamner à une peine de prison, un programme de justice restaurative pourrait l'amener à rencontrer les propriétaires des biens endommagés, comprendre l'impact de ses actions, et travailler à réparer les dégâts. Ce processus favorise l'empathie et la responsabilisation, plutôt que la stigmatisation.

Conséquences Sociales :

En reconnaissant que les comportements déviants sont le résultat de déterminants complexes, nous pouvons développer des interventions préventives, telles que le soutien aux familles en difficulté, l'amélioration de l'éducation, et l'accès aux services de santé mentale.

3. Repenser le Mérite et les Inégalités

La croyance en un libre arbitre absolu renforce l'idée que les individus sont entièrement responsables de leur succès ou de leur échec, justifiant ainsi les inégalités.

Exemple : La « Méritocratie » Illusoire

Dans de nombreuses sociétés, le concept de méritocratie suggère que le talent et l'effort conduisent au succès. Cependant, cette vision ignore les inégalités de départ.

Illustration :

Un enfant issu d'un milieu défavorisé, avec un accès limité à l'éducation, à la santé et à la nutrition, fait face à des obstacles considérables par rapport à un enfant né dans une famille aisée. Même avec beaucoup d'efforts, il peut ne jamais atteindre les mêmes opportunités.

Promouvoir l'Égalité des Chances :

Reconnaître les déterminismes invite à mettre en place des politiques visant à équilibrer les chances, comme des bourses d'études, des programmes de mentorat, et des investissements dans les infrastructures des communautés défavorisées.

Exemple Concret :

Les programmes de « discrimination positive » dans certaines universités cherchent à augmenter la représentation des groupes sous-représentés, en tenant compte du contexte socio-économique des candidats.

4. L'Importance Cruciale de l'Éducation

L'éducation joue un rôle central dans la diffusion de cette compréhension du déterminisme et dans la promotion d'une société plus éclairée.

Exemple : L'Enseignement des Sciences Cognitives et Sociales

Intégrer les sciences cognitives, la psychologie sociale et la philosophie dans les programmes scolaires peut aider les élèves à comprendre comment les pensées, les émotions et les comportements sont influencés par de multiples facteurs.

Illustration :

Des cours sur les biais cognitifs peuvent révéler comment nos jugements sont affectés par des préjugés inconscients. Par exemple, le biais de confirmation nous pousse à privilégier les informations qui confirment nos croyances préexistantes.

Développement des Compétences Socio-Émotionnelles :

Apprendre aux élèves à gérer leurs émotions, à communiquer efficacement et à résoudre les conflits peut favoriser une culture de respect et de compréhension.

Exemple :

Les programmes d'apprentissage socio-émotionnel (SEL) ont montré des améliorations dans le comportement des élèves, les résultats scolaires et la réduction de la violence scolaire.

5. Le Rôle de la Communication et du Dialogue Ouvert

Faciliter un dialogue ouvert est essentiel pour intégrer ces idées dans la conscience collective.

Exemple : Initiatives Citoyennes

Des organisations comme les « Ateliers de Philosophie » offrent des espaces où les citoyens peuvent discuter de questions éthiques et sociales, favorisant une réflexion critique collective.

Illustration :

Organiser des débats publics sur des sujets tels que la responsabilité pénale dans le contexte du déterminisme peut sensibiliser le grand public et influencer les décideurs politiques.

Utilisation des Médias Sociaux et des Technologies :

Les plateformes en ligne peuvent servir à diffuser des informations fiables et à encourager le partage d'idées.

Exemple :

Des conférences TED et des podcasts comme « Les Chemins de la Philosophie » sur France Culture rendent ces sujets accessibles à un large public.

6. Applications Pratiques et Pistes pour l'Avenir

Santé Mentale : Compréhension et Compassion

En reconnaissant que les troubles mentaux sont influencés par des facteurs biologiques, psychologiques et sociaux, nous pouvons adopter une approche plus compassionnelle.

Exemple : Lutte contre la Stigmatisation

Des campagnes de sensibilisation, comme « PsyEstEnNous », visent à normaliser la discussion autour de la santé mentale et à encourager ceux qui souffrent à chercher de l'aide sans honte.

Politiques Sociales : Prévention des Comportements Déviants

Investir dans les politiques sociales peut réduire les facteurs de risque associés aux comportements criminels.

Illustration :

Des études ont montré que l'accès à des activités périscolaires, comme le sport et les arts, réduit la délinquance juvénile en offrant des alternatives positives.

Technologie et IA : Vers une Éthique Responsable

En reconnaissant nos propres biais, nous pouvons développer des technologies plus équitables.

Exemple : Développement d'IA Sans Biais

Des entreprises travaillent à créer des algorithmes d'intelligence artificielle transparents, qui sont régulièrement audités pour éviter les discriminations, notamment dans les secteurs du recrutement ou de la justice.

Conclusion

La reconnaissance de l'illusion du libre arbitre ne diminue pas notre humanité ; elle enrichit notre compréhension de nous-mêmes et des autres. En acceptant que nos actions sont le fruit de déterminismes complexes, nous pouvons développer une société plus empathique, qui privilégie la prévention, l'éducation et la réhabilitation à la punition et à la stigmatisation.
Cette perspective ouvre la voie à des politiques plus justes, à des systèmes éducatifs plus inclusifs et à des relations interpersonnelles plus profondes. En embrassant le matérialisme déterministe, nous pouvons construire un monde où chacun a la possibilité de s'épanouir, conscient des influences qui le façonnent.

Références

  • Libet, B. (1985). Unconscious cerebral initiative and the role of conscious will in voluntary action. Behavioral and Brain Sciences, 8(4), 529–539.
  • Soon, C. S., Brass, M., Heinze, H. J., & Haynes, J. D. (2008). Unconscious determinants of free decisions in the human brain. Nature Neuroscience, 11(5), 543–545.
  • Wegner, D. M. (2002). The Illusion of Conscious Will. MIT Press.
  • Harris, S. (2012). Free Will. Free Press.
  • Sapolsky, R. M. (2017). Behave: The Biology of Humans at Our Best and Worst. Penguin Press.
  • Zehr, H. (2002). The Little Book of Restorative Justice. Good Books.
  • Dweck, C. S. (2006). Mindset: The New Psychology of Success. Random House.
  • Bandura, A. (1977). Social Learning Theory. Prentice Hall.

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Et pour aller plus loin, le livre "La dernière blessure" centré sur la notion du libre arbitre (illusoire)... en cliquant sur l'image ci-dessous

La démocratie "travaillée" à la tronçonneuse façon Milei !

Le bilan du président argentin libertarien Javier Milei est mitigé (euphémisme) après un an au pouvoir. D'un côté, il a réussi à générer un excédent budgétaire historique grâce à des mesures d'austérité sévères, notamment en coupant massivement les dépenses publiques. Cela a permis de réduire l'inflation et de sortir du déficit budgétaire. Super !

Mais ces mesures ont également eu des conséquences sociales importantes. La pauvreté a augmenté de manière significative, atteignant environ 52 % de la population. De nombreux postes de fonctionnaires ont été supprimés, et les services publics ont été sévèrement réduits.

En résumé, bien que Milei ait réussi à stabiliser l'économie en termes de finances publiques, les impacts sociaux et humains de ses politiques sont plus que préoccupants. Il est vrai que c'est le dernier de ses soucis si les déjà nantis peuvent continuer de se goinfrer.

Dans son discours lunaire de Davos (ci-dessous / janvier 2025), il se réjouit d'intégrer le club des réactionnaires mondiaux. Joli club. Milei n’est manifestement pas marxiste - tendance Groucho comprise -, ce philosophe qui  déclarait : “Jamais je ne voudrais faire partie d'un club qui accepterait de m'avoir pour membre.”

Pauvres argentins sans argent.

Voir par ailleurs La liberté à géométrie variable / Moi, moi, moi... Ayn Dand, la libertarienne adorée de Trump et Au royaume des fous furieux.

"Bonjour à tous. Et combien de choses ont changé en si peu de temps. Il y a un an, je me tenais ici devant vous, seul, et j'ai dit certaines vérités sur l'état du monde occidental qui ont suscité une certaine surprise et un certain étonnement chez une grande partie de l'establishment politique, économique et médiatique de l'Occident.

Et je dois admettre que, d’une certaine manière, je le comprends. Le président d’un pays qui, à cause d’un échec économique systématique depuis plus de 100 ans, à cause de sa position de faiblesse dans les grands conflits mondiaux et à cause de sa fermeture au commerce, a perdu pratiquement toute importance internationale au fil des ans.

Un président d’un tel pays se tenait sur cette scène et disait au monde entier qu’il avait tort, qu’il était voué à l’échec, que l’Occident s’était égaré et qu’il fallait le réorienter.

Le président de ce pays, l’Argentine, n’était pas un homme politique, il n’avait aucun soutien législatif, aucun soutien des gouverneurs, des chefs d’entreprise ou des médias. Dans ce discours, devant vous, je vous ai dit que c’était le début d’une nouvelle Argentine, que l’Argentine avait été infectée par le socialisme depuis trop longtemps et qu’avec nous elle allait à nouveau embrasser les idées de liberté – un modèle que nous résumons comme la défense de la vie, de la liberté et de la propriété privée.

Et je vous ai aussi dit que d'une certaine manière, l'Argentine était le « fantôme des Noëls occidentaux à venir », car nous avions déjà vécu tout ce que vous traversiez et nous savions déjà comment cela finirait. Un an plus tard, je dois dire que je ne me sens plus aussi seul.

Je ne me sens pas seul, car le monde a adopté l'Argentine. L'Argentine est devenue un exemple mondial de responsabilité budgétaire, d'engagement à honorer ses obligations et, bien évidemment, d'engagement à résoudre le problème de l'inflation.

Nous sommes également un exemple d’une nouvelle façon de faire de la politique, qui consiste à dire la vérité aux gens en face et à avoir confiance qu’ils comprendront.

Je ne me sens pas seul non plus, car au cours de cette année, j’ai trouvé des alliés dans ce combat pour les idées de liberté aux quatre coins du monde – de l’étonnant Elon Musk à cette féroce dame italienne, ma chère Giorgia Meloni ; de Bukele au Salvador à Viktor Orbán en Hongrie ; de Benjamin Netanyahu en Israël à Donald Trump aux États-Unis – lentement une alliance internationale s’est formée entre toutes ces nations qui, comme la nôtre, veulent être libres et croient aux idées de liberté.

Et petit à petit, ce qui semblait être l’hégémonie absolue de la gauche éveillée dans la politique et les institutions éducatives, dans les médias, dans les organisations supranationales, ou même dans des forums comme Davos, a commencé à s’effondrer. Et j’espère que les idées de liberté commencent à émerger.

Aujourd'hui, je suis venu vous dire que notre bataille n'est pas encore gagnée. Et même si l'espoir renaît, il est de notre devoir moral et de notre responsabilité historique de démanteler l'édifice idéologique d'un wokisme maladif, jusqu'à ce que nous ayons réussi à reconstruire notre cathédrale historique, jusqu'à ce que nous ayons fait en sorte que la majorité des pays occidentaux embrassent à nouveau les idées de liberté.

Tant que nos idées ne seront pas la monnaie courante dans les salles d'événements comme celui-ci, nous ne pourrons pas baisser la garde. Car je dois dire que des forums comme celui-ci ont été les protagonistes et les promoteurs du sinistre programme du wokisme qui fait tant de mal au monde occidental.

Si nous voulons changer les choses, si nous voulons vraiment défendre les droits des citoyens, nous devons commencer par leur dire la vérité. Et la vérité, c'est qu'il y a quelque chose de profondément erroné dans les idées qui ont été promues dans des forums comme celui-ci. Et j'aimerais prendre quelques minutes aujourd'hui pour en discuter.

Aujourd'hui, rares sont ceux qui nieront que des vents de changement soufflent en Occident. Il y a ceux qui résistent au changement, ceux qui l'acceptent à contrecœur mais l'acceptent quand même. Il y a les nouveaux convertis qui apparaissent lorsqu'ils le considèrent comme inévitable. Et enfin, il y a ceux d'entre nous qui ont lutté toute leur vie pour que le changement arrive.

Chacun d’entre vous saura à quel groupe il appartient. Il y a sûrement un peu de chaque groupe dans cet auditoire, mais vous reconnaîtrez tous sûrement que les temps de changement frappent à nos portes.

Les moments historiques de changement ont une caractéristique unique. Ce sont des moments où les formules en vigueur depuis des décennies s'épuisent. Les méthodes autrefois considérées comme la seule façon de faire les choses n'ont plus de sens et ce qui, pour beaucoup, semblait être des vérités incontestables est finalement remis en question. Ce sont des moments où les règles sont réécrites et qui récompensent donc ceux qui ont le courage de prendre des risques.

Mais une grande partie du monde libre préfère encore le confort de ce qui lui est familier, même si cela peut être la mauvaise voie. Et ils persisteront à appliquer les recettes de l’échec, et le grand fardeau qui est le dénominateur commun entre les pays et les institutions qui échouent est le virus mental de l’idéologie woke.

C'est la grande épidémie de notre époque, qu'il faut éradiquer. C'est le cancer dont nous devons nous débarrasser. Cette idéologie a colonisé les institutions les plus importantes du monde, des partis politiques et des gouvernements des principales nations occidentales aux organisations de gouvernance mondiale, en passant par les ONG, les universités et les médias.

Elle a également donné le ton au débat mondial au cours des dernières décennies. Tant que nous n’éliminerons pas cette idéologie odieuse de notre culture, de nos institutions et de nos lois, la civilisation occidentale – et même l’espèce humaine – ne pourront pas revenir sur la voie du progrès exigée par notre esprit pionnier.

Il est essentiel de briser ces chaînes idéologiques si nous voulons entrer dans un nouvel âge d’or. C’est pourquoi je voudrais aujourd’hui consacrer quelques minutes à briser ces chaînes.

Mais parlons d'abord de ce pour quoi nous nous battons. L'Occident représente le summum de la réussite humaine sur le terreau fertile de son héritage gréco-romain et de ses valeurs judéo-chrétiennes.

La défaite définitive de l'absolutisme a semé les graines d'un phénomène sans précédent dans l'histoire. Le libéralisme a inauguré une nouvelle ère de l'existence humaine et, dans le cadre d'un nouveau cadre moral et philosophique qui plaçait la liberté individuelle au-dessus des caprices des tyrans, l'Occident a pu libérer la capacité créatrice de l'homme, initiant un processus de création de richesses sans précédent.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Jusqu'en 1800, le PIB par habitant dans le monde est resté pratiquement constant. Mais à partir du XIXe siècle, et grâce à la révolution industrielle, le PIB par habitant a été multiplié par 20, ce qui a permis de sortir 90 % de la population mondiale de la pauvreté, alors même que la population elle-même a été multipliée par huit.

Et cela n'a été possible que grâce à une convergence de valeurs fondamentales, le respect de la vie, de la liberté et de la propriété, qui ont permis le libre-échange, la liberté d'expression, la liberté de religion et les autres piliers de la civilisation occidentale. En outre, notre esprit explorateur et pionnier faustien inventif, qui teste constamment les limites du possible, et c'est un esprit pionnier qui est aujourd'hui représenté, entre autres, par mon cher ami Elon Musk, qui a été injustement vilipendé par l'idéologie du wokisme ces derniers jours pour un geste innocent qui reflète simplement son enthousiasme et sa gratitude envers les gens.

En résumé, nous avons inventé le capitalisme sur la base de l’épargne, de l’investissement, du travail et du réinvestissement, et du travail acharné. Nous avons réussi à multiplier par dix ou par cent, voire même par mille, chaque travailleur, leur productivité surmontant ainsi le piège malthusien . Pourtant, à un moment donné du XXe siècle, nous nous sommes égarés et les principes libéraux qui nous avaient rendus libres et prospères ont été trahis.

Une nouvelle classe politique, animée par des idéologies collectivistes et profitant des temps de crise, a vu là une occasion idéale d’accumuler du pouvoir. Toutes les richesses créées par le capitalisme jusqu’alors et à l’avenir seraient redistribuées par le biais d’un système de planification centralisée, déclenchant ainsi un processus dont nous subissons aujourd’hui les conséquences désastreuses.

En promouvant un programme socialiste tout en opérant insidieusement dans le cadre du paradigme libéral, cette nouvelle classe politique a déformé les valeurs du libéralisme, et a ainsi remplacé la liberté par la libération, en utilisant le pouvoir coercitif de l’État pour redistribuer la richesse créée par le capitalisme.

Leur justification était l’idée sinistre, injuste et odieuse de justice sociale, complétée par des cadres théoriques marxistes visant à libérer les individus de leurs besoins. Et au cœur de ce nouveau système de valeurs se trouve le principe fondamental selon lequel l’égalité devant la loi ne suffit pas, car il existe des injustices systémiques cachées qui doivent être corrigées, une idée qui sert de mine d’or aux bureaucrates qui aspirent à la toute-puissance.

Et c'est là, fondamentalement, le problème du wokisme, le résultat d'un renversement des valeurs occidentales. Chacun des piliers de notre civilisation a été remplacé par une version déformée d'elle-même, par divers mécanismes de subversion culturelle.

Les droits négatifs à la vie, à la liberté et à la propriété ont été transformés en une liste artificielle et infinie de droits positifs. Ce fut d'abord l'éducation, puis le logement, et ensuite des absurdités comme l'accès à Internet, le football télévisé, le théâtre, les soins cosmétiques et une infinité d'autres désirs qui ont été transformés en droits humains fondamentaux.

Des droits qui, bien sûr, sont payants et qui ne peuvent être garantis que par l'expansion infinie de l'État odieux. En d'autres termes, nous sommes passés du concept de liberté comme protection fondamentale de l'individu contre l'intervention du tyran au concept de libération par l'intervention de l'État.

C'est sur cette base que s'est construit le wokisme, une idéologie de pensée monolithique soutenue par diverses institutions dont le but est de pénaliser la dissidence, le féminisme, la diversité, l'inclusion, l'équité, l'immigration, l'avortement, l'environnementalisme, l'idéologie du genre, entre autres. Ce sont toutes les différentes têtes d'une même bête qui visent à justifier l'expansion de l'État par l'appropriation et la déformation de nobles causes.

Examinons quelques-unes de ces idées. Le féminisme radical est une distorsion du concept d’égalité. Même dans sa forme la plus bienveillante, il est redondant – l’égalité devant la loi existe déjà en Occident. Tout le reste n’est qu’une quête de privilèges, ce que recherche véritablement le féminisme radical, en dressant la moitié de la population contre l’autre moitié, alors qu’elles devraient toutes deux être du même côté.

Nous en sommes même arrivés à la normalisation du fait que dans de nombreux pays soi-disant civilisés, si l'on tue une femme, on parle de féminicide. Et cela entraîne une peine plus lourde que si l'on tue un homme simplement en raison du sexe de la victime – ce qui fait que la vie d'une femme vaut légalement plus que celle d'un homme.Et ils portent haut et fort l'étendard de l'écart salarial entre les sexes. Mais quand on regarde les données, on voit bien qu'il n'y a pas d'inégalité pour un même travail, mais plutôt que la plupart des hommes ont tendance à choisir des professions mieux rémunérées que la plupart des femmes.

Cependant, ils ne se plaignent pas du fait que la plupart des détenus sont des hommes, ou que la plupart des plombiers sont des hommes, ou que la plupart des victimes de vol ou de meurtre sont des hommes – et encore moins la majorité des personnes mortes à la guerre.

Mais si vous soulevez ces points dans les médias ou même sur ce forum, vous êtes considéré comme un misogyne simplement parce que vous défendez un principe élémentaire de la démocratie moderne et de l'État de droit, à savoir l'égalité devant la loi. Et bien sûr, vous défendez également les données.

Le wokisme se manifeste également par un environnementalisme radical et sinistre et par le programme sur le changement climatique. Préserver notre planète pour les générations futures est une question de bon sens. Personne ne veut vivre dans une décharge.

Mais une fois de plus, le wokisme a réussi à pervertir cette idée fondamentale. De la préservation de l’environnement pour le plaisir des humains, nous sommes passés à un environnementalisme fanatique, où nous, les humains, sommes considérés comme un cancer à éradiquer et le développement économique n’est guère plus qu’un crime contre la nature.

Et pourtant, lorsque nous affirmons que la Terre a déjà traversé cinq cycles de changement brusque de température, et que pendant quatre de ces cycles, l'homme n'était même pas là, on nous traite de « partisans de la Terre plate » afin de discréditer nos idées, même si la science et les données sont de notre côté.

Ce n’est pas une coïncidence si ces mêmes groupes sont les principaux promoteurs du programme sanglant et meurtrier de l’avortement, un programme conçu sur la base du postulat malthusien selon lequel la surpopulation détruira la Terre et que nous devons donc mettre en œuvre une forme de contrôle de la population.

En fait, cela a été porté à un tel extrême qu'aujourd'hui sur Terre, nous commençons à voir un taux de croissance démographique qui commence à ressembler à un problème et à parler d'un travail qu'ils ont fait en promouvant l'avortement.

Ces forums promeuvent l’agenda LGBT, en essayant d’imposer l’idée que les femmes sont des hommes et que les hommes sont des femmes simplement en fonction de la perception qu’ils ont d’eux-mêmes. Et ils ne disent rien du cas où un homme se déguise en femme et tue son adversaire sur un ring de boxe, ou lorsqu’un détenu prétend être une femme et finit par agresser sexuellement des femmes en prison.

En fait, il y a quelques semaines à peine, les gros titres de la presse internationale parlaient du cas de deux Américains homosexuels qui défendaient les valeurs de la diversité sexuelle et qui ont été condamnés à 100 ans de prison pour avoir abusé et filmé leurs enfants adoptés pendant plus de deux ans.

Je veux être claire quand je parle de maltraitance, ce n’est pas un euphémisme car dans ses formes les plus extrêmes, l’idéologie du genre est carrément une maltraitance envers les enfants. Ce sont des pédophiles. Je veux donc savoir qui pourrait soutenir ce genre de comportement.

Des enfants en bonne santé sont irrémédiablement blessés par des traitements hormonaux et des mutilations, comme si un enfant de cinq ans pouvait consentir à de telles choses, et si sa famille n’est pas d’accord, il y aura toujours des agents de l’État prêts à intervenir en faveur de ce qu’ils appellent l’intérêt supérieur de l’enfant.

Et croyez-moi, les expériences scandaleuses menées au nom de cette idéologie criminelle seront condamnées et assimilées à celles commises dans les périodes les plus sombres de notre histoire. Et derrière cette multitude de pratiques odieuses se cache l’éternel récit victimaire, toujours prêt à lancer des accusations d’homophobie, de transphobie et autres termes inventés, dont le seul but est de faire taire ceux d’entre nous qui osent dénoncer ce scandale – dont les autorités nationales et internationales sont complices.

Pendant ce temps, dans nos entreprises, nos institutions publiques et nos établissements d’enseignement, le mérite a été mis de côté au profit de la doctrine de la diversité, ce qui représente une régression vers les systèmes aristocratiques du passé.

Les quotas sont inventés pour toutes les minorités que les politiciens peuvent imaginer, ce qui finit par saper l'excellence des institutions. Le wokisme a également déformé la question de l'immigration, la libre circulation des biens et des personnes étant un pilier fondamental du libéralisme.

Nous le savons tous. L’Argentine, les États-Unis et bien d’autres pays sont devenus grands grâce aux immigrants qui ont quitté leur pays d’origine à la recherche de nouvelles opportunités. Mais nous sommes passés d’une logique d’attraction des talents étrangers pour favoriser le développement à une logique d’immigration massive, dictée non pas par des intérêts nationaux mais par un sentiment de culpabilité.

L’Occident étant censé être la cause profonde de tous les maux de l’histoire du monde, il doit se racheter en ouvrant ses frontières à tous, ce qui conduit à une forme de colonisation inversée qui s’apparente à un suicide collectif.

Voilà donc comment on voit aujourd'hui des images de hordes d'immigrés qui maltraitent, agressent, voire tuent des citoyens européens dont le seul péché est de ne pas adhérer à une religion particulière. Mais quand quelqu'un remet en question ces situations, on les qualifie immédiatement de racistes, de xénophobes, voire de nazis.

Le wokisme a pénétré nos sociétés si profondément, promu par des institutions comme celle-ci, qu’il a même conduit à remettre en question le concept même de sexe biologique à travers l’influence désastreuse de l’idéologie du genre, ce qui a entraîné une intervention étatique encore plus grande par le biais de législations absurdes – comme l’obligation pour l’État de financer des traitements hormonaux et des interventions chirurgicales coûteux pour satisfaire la perception de soi de certains individus.

Ce n’est qu’aujourd’hui que nous commençons à voir les effets de toute une génération qui a mutilé son corps, encouragée par une culture du relativisme sexuel, et ces personnes devront passer toute leur vie en traitement psychiatrique pour faire face à ce qu’elles se sont fait. Pourtant, personne n’ose parler de ces problèmes. De plus, la grande majorité d’entre elles ont également été soumises aux perceptions erronées d’elles-mêmes d’une petite minorité.

Et le wokisme cherche également à détourner notre avenir car, en dominant les facultés des universités les plus prestigieuses du monde, il façonne les élites de nos pays à rejeter et à nier la culture, les idées et les valeurs qui ont fait notre grandeur, endommageant davantage notre tissu social.

Quel avenir pourrons-nous avoir si nous enseignons à nos jeunes à avoir honte de notre passé ? Tout cela s’est développé au cours des dernières décennies, après la chute du mur de Berlin.

Il est curieux que les nations libres aient commencé à s'autodétruire lorsqu'elles n'avaient plus d'adversaires à vaincre. La paix nous a affaiblis. Nous avons été vaincus par notre propre complaisance. Toutes ces aberrations et d'autres que nous ne pouvons énumérer faute de temps sont les menaces qui pèsent aujourd'hui sur l'Occident.

Et malheureusement, ce sont ces croyances que des institutions comme celle-ci promeuvent depuis 40 ans, et personne ici ne peut feindre l'innocence. Depuis des décennies, on vénère une idéologie sinistre et meurtrière, comme s'il s'agissait d'un veau d'or, qui remue ciel et terre pour l'imposer à l'humanité.

Et cette organisation, ainsi que les organismes supranationaux les plus influents, ont été les idéologues de cette barbarie. Les organismes multilatéraux de crédit ont été des instruments d’extorsion, tandis que de nombreux gouvernements nationaux, et en particulier l’Union européenne, ont joué le rôle de bras armé de ces organisations.

N'est-il pas vrai qu'en ce moment même, au Royaume-Uni, des citoyens sont emprisonnés pour avoir dénoncé des crimes atroces commis par des migrants musulmans, crimes que le gouvernement cherche à dissimuler ? Ou bien les bureaucrates de Bruxelles n'ont-ils pas suspendu les élections en Roumanie simplement parce qu'ils n'aimaient pas le parti vainqueur ?

Face à chacun de ces débats, la première stratégie du wokisme est de discréditer ceux d’entre nous qui remettent en question ces choses, d’abord en nous étiquetant puis en nous réduisant au silence. Si vous êtes blanc, vous devez être raciste. Si vous êtes un homme, vous devez être misogyne ou faire partie du patriarcat. Si vous êtes riche, vous devez être un capitaliste cruel. Si vous êtes hétérosexuel, vous devez être hétéronormatif, homophobe ou transphobe.

Pour chaque défi, ils ont une étiquette et ils essaient de vous réprimer par la force ou par des moyens légaux. Car derrière la rhétorique de diversité, de démocratie et de tolérance qu’ils prêchent si souvent, se cache en réalité leur désir flagrant d’éliminer la dissidence, la critique et, en fin de compte, la liberté, afin de pouvoir continuer à défendre un modèle dont ils sont les principaux bénéficiaires.

N'avons-nous pas entendu récemment comment certaines autorités européennes de premier plan, plutôt rouges, devrais-je dire, ont ouvertement lancé des appels à la censure. En fait, il n'y a pas de censure, mais plutôt cette idée qu'il faut faire taire ceux qui ne participent pas à l'idéologie woke.

Et quel genre de société le wokisme peut-il créer ? Une société qui remplacerait le libre échange de biens et de services par la distribution arbitraire des richesses sous la menace des armes. Une société qui remplacerait les communautés libres par la collectivisation forcée. Une société qui remplacerait le chaos créatif du marché par l’ordre stérile et sclérosé du socialisme. Une société remplie de ressentiment où il n’y aurait que deux types de personnes : ceux qui sont des contribuables nets, d’un côté, et ceux qui sont des bénéficiaires de l’État, de l’autre.

Et je ne parle pas ici de ceux qui reçoivent l'aide sociale parce qu'ils n'ont pas assez à manger. Je parle des grandes entreprises privilégiées, des banquiers qui ont été renfloués pendant la crise des subprimes, de la majorité des médias, des centres d'endoctrinement déguisés en universités, de la bureaucratie d'État, des syndicats, des organisations sociales et des entreprises de connivence qui prospèrent grâce aux impôts payés par les travailleurs et les contribuables.

Je parle du monde décrit par Ayn Rand dans Atlas Shrugged , qui est malheureusement devenu une réalité. C'est un système où le grand gagnant est la classe politique, qui devient à la fois arbitre et partie prenante de ce jeu de redistribution.

Je le répète, la classe politique est un arbitre et une partie prenante, une partie intéressée dans cette redistribution. Bien entendu, celui qui redistribue est celui qui garde la part du lion. Et malgré les différences cosmétiques entre les divers partis politiques, ils partagent des intérêts, des partenaires, des accords et un engagement inébranlable à maintenir le statu quo.

C’est pourquoi je les appelle tous le parti de l’État, un système qui se cache derrière une rhétorique bien intentionnée affirmant que le marché échoue et que c’est à eux de corriger ces échecs par la réglementation, la force et la bureaucratie.

Mais il n’existe pas de défaillances du marché. Je le répète, les défaillances du marché n’existent pas. Le marché étant un mécanisme de coopération sociale dans lequel les droits de propriété sont échangés de manière volontaire, le concept même de défaillance du marché est une contradiction dans les termes.

La seule chose que cette intervention aboutit à créer, c’est de nouvelles distorsions dans le système des prix, ce qui entrave à son tour le calcul économique, l’épargne et l’investissement – ​​conduisant finalement à encore plus de pauvreté ou à un réseau de réglementations odieuses, comme c’est le cas en Europe, qui tue la croissance économique.

Comme je le dis souvent dans mes discours, si vous pensez qu'il y a une défaillance du marché, allez voir si l'État n'est pas impliqué. Et si vous constatez que ce n'est pas le cas, vérifiez à nouveau car vous vous êtes trompé.

Pour cette même raison, puisque le wokisme n’est rien d’autre qu’un plan systématique du parti d’État pour justifier l’intervention de l’État et augmenter les dépenses publiques, cela signifie que notre première et principale mission – si nous voulons vraiment récupérer le progrès de l’Occident et construire un nouvel âge d’or – doit être la réduction drastique de la taille de l’État.

Non seulement dans chacun de nos pays, mais aussi par la réduction drastique de toutes les organisations supranationales, car c'est la seule façon d'éradiquer ce système pervers qui draine ses ressources pour rendre aux contribuables ce qui leur appartient, et de mettre fin à la vente de faveurs. Il n'y a pas de meilleure méthode pour mettre fin à la bureaucratie d'État que de ne pas avoir la possibilité de vendre de telles faveurs.

Les fonctions de l'État doivent à nouveau se limiter à la défense du droit à la vie, à la liberté et à la propriété. Toute autre fonction que l'État assumerait se ferait aux dépens de son rôle fondamental et conduirait inévitablement au « Léviathan omniprésent » dont nous souffrons tous aujourd'hui.

Nous assistons aujourd’hui à l’épuisement global du système qui nous domine depuis plusieurs décennies. Comme cela s’est produit en Argentine, le reste du monde assiste à l’approfondissement du seul conflit véritablement pertinent de ce siècle et de tous les précédents : celui entre les citoyens libres et la caste politique qui s’accroche à l’ordre établi, en redoublant d’efforts pour censurer, persécuter et détruire.

Heureusement, partout dans le monde libre, une majorité silencieuse s’organise. Et dans tous les recoins de notre hémisphère, l’écho de ce cri de liberté résonne. Nous sommes face à un changement d’ère, un basculement copernicien, la destruction d’un paradigme et la construction d’un autre.

Et si des institutions influentes au niveau mondial comme celle-ci souhaitent tourner la page et participer de bonne foi à ce nouveau paradigme, elles devront assumer le rôle joué au cours des dernières décennies, en reconnaissant devant la société le Mia culpa qui leur est demandé.

Pour conclure, je souhaite m'adresser directement aux dirigeants du monde, à tous ceux qui dirigent aussi bien les États nationaux que les grands groupes économiques et les organisations internationales influentes, qu'ils soient présents ici aujourd'hui ou qu'ils nous écoutent depuis chez eux.

Les formules politiques des dernières décennies, auxquelles j’ai fait référence dans ce discours, ont échoué et s’effondrent sous leur propre poids. Cela signifie que penser comme tout le monde, lire ce que tout le monde lit et dire ce que tout le monde dit ne peut que conduire à l’erreur. Même si beaucoup persistent à vouloir marcher vers le précipice.

Le scénario des 40 dernières années est révolu, et lorsqu’un système s’épuise, l’histoire s’ouvre à nous. C’est pourquoi je dis à tous les dirigeants mondiaux qu’il est temps de rompre avec ce scénario. Il est temps d’être audacieux. Il est temps d’oser réfléchir et d’oser écrire nos propres vers.

Car lorsque les idées et les récits du présent disent tous la même chose – et qu’ils disent les mauvaises choses – être courageux signifie se tenir en dehors du temps. Cela signifie regarder en arrière, ne pas se laisser éblouir par le transitoire, perdre de vue l’universel. Cela signifie se réapproprier des vérités qui étaient évidentes pour nos ancêtres et qui sont au cœur du succès de la civilisation occidentale, mais que le régime de pensée monolithique des dernières décennies a persécutées comme s’il s’agissait d’hérésies.

Comme l’a dit Churchill, plus on regarde loin en arrière, plus on a de chances de voir loin en avant. En d’autres termes, nous devons renouer avec les vérités oubliées de notre passé, démêler les nœuds du présent et faire un pas de plus en avant en tant que civilisation vers l’avenir.

Et que vois-je quand je regarde en arrière ? Que nous devons à nouveau embrasser la dernière thèse éprouvée du succès économique et social. C'est le modèle de la liberté, à nouveau embrasser les idées de liberté. Un retour au libertarisme.

C'est ce que nous faisons en Argentine. C'est ce que fera, j'en suis sûr, le président Trump dans la nouvelle Amérique. Et c'est ce à quoi nous invitons toutes les grandes nations du monde libre à faire si elles veulent arrêter à temps ce qui est clairement un chemin qui mène à la catastrophe.

En fin de compte, ce que je propose, c'est de rendre à l'Occident sa grandeur aujourd'hui. Aujourd'hui, comme il y a 215 ans, l'Argentine a brisé ses chaînes et nous invite, comme le proclame notre hymne national, à entendre le cri sacré : « Liberté, liberté, liberté ! Que les forces du ciel soient avec nous. »

Merci beaucoup à tous et vive la liberté, bon sang."

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